22 avril 2018

Dehors les bleus.

J'avais lu un truc concernant le pourcentage de la population française actuelle qui aurait "des origines étrangères" de seconde ou troisième génération ; dont les parents, les grand-parents ou les arrières grands-parents étaient issus de tel ou tel courant migratoire au cours du siècle dernier.

Je ne me souviens plus précisément du chiffre, mais c'était évidemment énorme, parce que cette culture du "français de souche" est un fantasme d'une connerie abyssale, insondable : comment diable des gens, en 2018, peuvent encore essayer de s'agripper à un mirage aussi bête, aussi creux ? Qu'est-ce qui leur fait croire que la misère de notre société, que leurs revendications diverses, sont reliées aux flux migratoires passés ou à venir ? Comment le système dans lequel on s'agite a réussi à ce point ce tour de passe-passe désignant cette "problématique" comme un truc à combattre à ce point ? L'idéologie raciste m'a toujours échappé, mais la petite rando de cette bande de largués m'épate au plus haut point.

Je me demande si les jeunes trous du cul qui sont allés se promener dans la neige avec leurs petits blousons bleus de merde se rendent compte que leur geste symbolique et pathétique donne un drôle d'écho à leur propre existence ? Qu'en allant prendre la pose entre deux sapins pour se donner l'impression qu'ils sont quelqu'un, ils réfutent leur propre filiation familiale, leur propre apparition au monde ? Pourquoi ne vont-ils pas plutôt se jeter dans une crevasse, tant qu'à faire ? Le jour où j'aurai honte d'avoir du sang "étranger" dans les veines, d'avoir eu une grand-mère qui baragouinait le français avec un accent espagnol toute sa vie, de ne pas être complètement franco-français, et bien plutôt que d'aller acheter une doudoune chez Décathlon et d'aller faire le paon sur fond blanc, j'espère trouver un truc qui en jette un peu plus. Se jeter d'une falaise ça a quand même plus de force, dans le geste, non ?


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