24 avril 2017

Sans moi.

Ce midi, à la sortie d'un atelier pédagogique assez dur/intense avec des gosses dont l'avenir semble infiniment plus merdique que le mien (parents à côté de la plaque ; situations sociales foireuses ; isolement et confinement dus à des origines géographiques les excluant des autres mômes autour d'eux), j'ai voulu aller me réconforter comme je le pouvais, avec mes moyens : en m'offrant un pain au chocolat.
Et je suis tombé là-dessus.


L'avantage c'est que mon désintérêt total de la fibre patriotique, qui était déjà très profond, est désormais enfoui à tout jamais, et c'est très bien comme ça : merci le gâteau !

Je le souhaite d'ailleurs à toutes celles et ceux qui semblent s'émouvoir du degré de merditude des choses aujourd'hui et qui pensent que le fait qu'une autorité étatique qui sollicite les habitants d'un pays une fois tous les quatre matins valide le fait que ceux-ci soient des citoyens concernés et impliqués. Ceci, quelle que soit la réponse que l'on pourrait leur donner, qu'elle soit convaincue ou par défaut : car après tout, cette douzaine de réponses possibles, la manière de fonctionner de ce QCM-record de la médiocrité crasse offert par nos élites, ce sont des "solutions" dictées et de facto, tout sauf un réel choix (je parle pas des programmes des uns des autres, hein : simplement, du fonctionnement de cette bien belle machine démocratique).

Trois choses me semblent sûres.
La première, c'est que cela ne sera ni avec l'option ultralibérale destructrice d'acquis sociaux macroniste, ni avec l'élan nationaliste facho du FN que les gamins que j'ai vu ce matin s'en sortiront.
La seconde, c'est que demain j'y retourne, bosser avec ces mômes en espérant -je sais pas comment- leur apporter un truc -je sais pas quoi-, qui me paraît bien plus utile en tout cas que d'aller répondre "untel" ou "untel" quand on m'appelle tous les cinq ans.
La troisième, c'est que ces gâteaux me semblent bien indigestes.

Je suis désolé, je m'étais promis de pas faire de statut pré-post-électoral. Caramba, encore raté.


Aucun commentaire: