3 juillet 2016

Rivers, plains, oceans : Ganges #5.

L'une de mes toutes meilleures lectures (en retard) de 2016, tous bouquins confondus, haut la main.

Une fois encore, et peut-être encore plus que d'habitude, le lecteur est sollicité de toutes parts : le rapport au temps qui passe (celui de l'auteur, du narrateur, du lecteur) est depuis longtemps l'un des moteurs huizenguesques -oui, huizenguesques, parfaitement- mais ce 5ème numéro de Ganges (qui peut se lire indépendamment des précédents) est une formidable manière de constater que cette large exploration peut décidément stimuler certains auteurs de manière très durable.


Là où par exemple McGuire, avec Here ("Ici" dans version française chez Gallimerd), revisite à 25 ans d'intervalle une même idée (idée formidable dès sa première formulation en 6 pages en 89, plus encore que sa forme de livre l'an passé, mais c'est un autre sujet), Huizenga, quant à lui, creuse régulièrement le sujet en repoussant à chaque fois davantage la manière d'exploiter ce qui peut se passer dans une page de bande dessinée.
Tout ça en injectant là-dedans pas mal de choses plus personnelles que cela ne pourrait en avoir l'air, mais sans jamais tomber dans l'autobio frontale telle qu'on en lit pas mal.
La grosse classe.

Pour acquérir le cinquième numéro de "Ganges" de Kevin Huizenga, ça se passe ici ou là, sur le site du distributeur (Fantagraphics étant davantage le diffuseur de l'éditeur sur ce coup) ou encore, par exemple, du côté de Spit And A Half.

Aucun commentaire: